L'oncle Paul
L'oncle Paul, hommage à un résistant
« Il n'a plus de regard,
ne cherche pas ses yeux ;
il ne peut plus te voir.
L'oncle Paul est bizarre !
Ce n'est pas qu'il soit vieux
mais tant de cauchemars
surgissants d'un passé
qui le tue peu-à-peu
après l'avoir brisé,
l'on rendu aliéné ;
Il est si malheureux,
il faut lui pardonner !
C'est la guerre, vois-tu,
qui lui a pris sa vie.
La souffrance l'a vaincu.
C'est l'horreur, entends-tu ?
Du mal fait à autrui,
de tout ce qu'il a vu,
sans compter les tortures
que lui même a subi,
pas seulement des blessures,
car tu sais ces ordures
avaient d'autres manies
allants contre nature !
Qui sait, peut-être un jour,
il te racontera
les affres de ces jours.
Il croyait que l'amour
ne lui reviendrait pas
mais il revient toujours !
S'il garde au fond du cœur
la haine de ces gens là,
ce n'est pas de la rigueur !
Il n'y a pas d'homme meilleur !
Il ne le montre pas,
va vers lui, n'aie pas peur !
Va, toi mon bel enfant,
lui offrir tes sourires !
Je sais qu'il t'aime tant !
Va, pour quelques instants
et si tu le fais rire,
alors, tu seras gagnant,
car s'il peut retrouver
un peu de joie de vivre,
moi, je t'en serai gré !
L'oncle Paul a donné
pour que nous soyons libres,
plus que sa dignité ! »
Je t'écoutais, grand-père,
je voyais couler tes larmes
en parlant de ton frère.
Je ne su que me taire
quand il dépeint les drames
de ces jours sans lumières !
Il faudrait, de la terre
bannir toutes les armes
pour qu'il n'y ait plus de guerres
et faire une prière ;
si Dieu lit dans nos âmes...
qu'Il voit notre misère !
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